Enfin, le but de la société Vernon père et fils était
défini
«la fabrication de faïence, porcelaine et autres produits
céramiques»
(l9).
Deux ans plus tard, exactement le 26 juin 1856, les Vernon et leurs commanditaires
(20)
procédaient, d'un commun accord, à la dissolution de
cette société, mais le même jour en constituaient une
nouvelle
(21).
Ayant pour but l'exploitation d'une
«Manufacture de poteries fines»,
la société en nom collectif et en commandite par
actions sous la raison sociale Vernon père, fils et Compagnie était
créée pour 15 ans et deux mois, à dater du 1er juillet 1856.
Outre les deux Vernon constitués gérants responsables et
ayant seuls la signature sociale, les commanditaires étaient Thomas
Hurst, Elias Martyn, la Vve Leblanc propriétaire des bâtiments,
Georges Delius, banquier à Reims
(22),
Henry Laurent, Goumant, marchand
de bois, Remy Fayet, marchand quincaillier, Pierre-Francois Neveux, fils,
ancien cultivateur. Pierre-Charles Neveux, contremaître à
la Manufacture de poteries fines, tous de Fismes, enfin Charles-Auguste-Stanislas
Petit, fabricant de papier à Courlandon
(23).
Le capital social
était porté à 400 000 francs divisé en actions de
1 000 francs.
On notera avec intérêt pour l'histoire économique du
XIXème siècle que les sieurs Goumant, Fayet et Neveux fils,
capitalistes en mal de placement, créaient entre eux le 27 février
suivant une autre société en nom collectif et en commandite
pour l'établissement et l'exploitation à Fismes d'une fabrique
de sucre de betterave
(24).
La nouvelle usine s'installait près
de la Manufacture de poteries fines et empruntait sa force motrice et son
eau à l'Ardre et à la Vesle
(25).
La loi du 23 juin et le décret du 17 juillet 1857 ayant fait une
obligation aux Sociétés préexistantes de se déclarer,
nous apprenons par cette formalité effectuée auprès
du Receveur de l'Enregistrement de Fismes, le 4 août de la même
année, que la société en commandite
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