L'affaire dut se terminer dans l'essentiel au courant de cette année, car Vernon fils (43), «ancien fabricant de porcelaine», faisait procéder par Me Guillaume, notaire à Fismes, à la vente volontaire de ses meubles le 28 juillet 1861, ce que son père effectuait à son tour le 21 octobre suivant (44).
Nous avons naturellement tout d'abord essayé de rechercher d'où venaient les deux Georges Vernon père et fils. Le premier document faisant mention d'eux - le bail qu'ils signent à Fismes pour louer le Moulin du Pont-Neuf, date du 1er novembre 1852 - les qualifie tous deux de «fabricants de faïence à Longwy». C'est donc en ce premier lieu que nous avons pensé retrouver leur trace. Malheureusement, tant aux Archives de Meurthe-et-Moselle que de la Moselle, les documents qui auraient pu nous le permettre ont actuellement disparu du fait des guerres. Tout ce que nous avons pu connaître d'eux nous a été apporté par des documents marnais : recensements de population, actes d'état civil.
Georges Vernon était anglais, âgé en 1852 de 59 ans, marié à Hauneh Simpson. De ce mariage il avait eu au moins deux enfants : une fille Catherine qui, lors du recensement de 1856, vivait avec lui à Fismes veuve d'un certain Schreder, âgée à ce moment de 34 ans, et un fils Georges, qualifié comme son père tantôt fabricant de faïence, tantôt fabricant de porcelaine. Il est âgé en 1852 de 28 ans, marié à Sarah Hurst, également anglaise, dont il eut deux enfants, Mathilde et Charles, ce dernier naissant à Fismes le 10 avril 1854 (45).
Le recensement de la population de 1861 (46) nous apprend qu'ils résident encore à Fismes, mais le père est dénommé «propriétaire» et le fils «ancien fabricant». Nous perdons définitivement leur trace et ignorons ce qu'ils devinrent par la suite.
Faute de connaître leur lieu d'origine, nous ne pouvons signaler, à l'aide d'ouvrages spécialisés anglais, que des homonymes, peut-être de la même famille, travaillant dans la céramique. Tous se rencontrent dans le Staffordshire, célèbre par ses fabriques de poteries fines. Tout d'abord le Rév. Thomas Vernon qui, en 1772, est cité comme propriétaire de la Worcester Porcelain Company (47) ; puis Samuel Vernon
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