La famille Vernon était originaire d'Angleterre du Staffordshire,
comté des Midlands, terre classique de la céramique anglaise,
«région des fabriques de porcelaines et des mines de kaolin,
appelée les Poteries»
(2).
Sans que nous ayons pu établir la liaison
avec la famille que nous étudions, nous pensons que le
Rev. Thomas Vernon, cité, en 1772, comme propriétaire de la
Worcester Porcelain Company
(3)
s'y rattachait fort probablement, mais avec Samuel
Vernon, que nous avions relevé comme graveur, en 1802, dans une
porcelainerie de Shelton
(4),
nous sommes en présence du père
de Georges. Né le 5 juin 1768, il avait épousé le
27 septembre 1791, Elisabeth Stevens. De ce mariage naquirent neuf enfants
dont à notre connaissance quatre vinrent en France : Georges,
Ann Lucretia, Edmund-Jean et Catherine
(5).
Georges vit le jour à Burslem, localité célèbre
par ses porcelaineries, le 20 mai 1793. Il épousa, en 1818, Hannah
Simpson. Il était de
«son premier métier graveur sur
cuivre et travaillait pour les fabriques de Stoke-upon-Trent, à
Hanley».
C'est d'ailleurs de cette profession de graveur dont il se qualifie lorsque
le 22 octobre 1827 il déclare à la
mairie du 1er arrondissement de Paris
(6),
la naissance de son fils William
(7), en compagnie de deux
témoins, son frère Edmund, graveur et Hugh Doherty, graveur.
C'est donc à cette année 1827 au moins, que nous pouvons faire remonter
la venue en France de Georges Vernon, mais ce sera seulement en 1831 que
nous retrouverons sa trace, à Creil, où il exerce la profession
de graveur et vit avec sa femme et ses cinq enfants. Fait notable, sont
hébergés sous son toit deux Anglais célibataires,
graveurs eux aussi, Richard Baham
(8)
et John Epeatbait
(9).
Ce ne sont pas les seuls sujets britanniques qui résident alors
à Creil. Les listes nominatives des recensements de la population
en donnent bien d'autres qui, comme Vernon, travaillent en diverses qualités
à la manufacture Saint-Cricq-Casaux. Le fait n'a rien pour surprendre
car depuis sa fondation
(10),
le 7 prairial an V, la manufacture de Creil,
à l'origine faïencerie et cristallerie, s'était donnée
comme programme l'imitation des productions anglaises et pour ce faire
avait embauché des ouvriers de cette nationalité.
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Sauf exception faisant l'objet d'un appel de note, les passages entre guillemets sont empruntés au Mémoire dû à la plume de Charles Vernon.
L. Jewitt, The ceramic art of Great Britain. London, 1878, in-8°, t. I, p. 224.
Cet enfant devait décéder à Creil (Oise), le 24 février 1829, à l'âge de 16 mois.
Le fondateur fut Robert Bray O'Reilly épaulé financièrement par un anglais John Stone.