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qui en resta seul propriétaire jusqu'en 1878. On peut admettre comme fort plausible que la présence de 1865 à 1868 de G. Vernon ne fut pas étrangère aux modifications intervenues à cette époque dans la fabrication. Nous n'en voulons pour preuve que l'opinion du Dr. Thore qui écrivant en 1868, constate que l'émail tendre au plomb est remplacé peu à peu par un émail plus dur à base de borax et que «le produit que fabrique Choisy depuis un an sous le nom de granit, rivalise comme blancheur et solidité avec les meilleures faïences anglaises».
           S'estimant frustré dans ses intérêts par suite d'un contrat mal rédigé, Georges Vernon alla à Sierck (Moselle) à la fabrique de faïence Lamort «où il était très heureux et satisfait de sa situation». C'était une usine récente créée en 1860 par Charles Lamort (32) et produisant principalement de la vaisselle en porcelaine opaque à décor constitué par des fleurs et des petits paysages (33). La guerre de 1870 arrêta provisoirement la marche de l'usine et, après un séjour de deux ans à Sierck, Georges Vernon quitta alors l'Est de la France pour s'installer à Gouvieux (Oise) (34), localité où il résida jusqu'à sa mort, advenue le 14 août 1880.
           Aucun de ses enfants ne devait embrasser la carrière où lui-même et ses ancêtres avaient fait preuve de dons artistiques exceptionnels.

Productions céramiques des Vernon

           Georges Vernon, comme nous venons de le voir, était de son premier métier graveur sur cuivre en Angleterre à Stoke-upon-Trent, ville dont les fabriques étaient renommées pour leur porcelaine opaque, faïence fine ou faïence anglaise. Or, pendant tout le XIXème siècle on s'efforça en France d'imiter ce type de fabrication et on y réussit d'ailleurs parfaitement comme le reconnaissent les jurys de l'Exposition universelle de 1855 et de l'Exposition industrielle de 1861. C'est la raison pour laquelle Georges Vernon père fut appelé à Creil en vue de développer la production de cette porcelaine opaque, comme son fils après le séjour à Fismes, le fut à Verbilki (35) en Russie, puis à Roquevaire, à Choisy-le-Roi enfin à Sierck. Partout les textes apportent la preuve de son activité en ce genre de fabrication. On aurait aimé également connaître dans le détail les nouveautés

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  1. Fils de Charles Lamort imprimeur à Luxembourg, il naquit le 2 mars 1822 et mourut à Sierck en 1896 (J. Florange, Le carrefour lorrain, Sierck-sur-Moselle. Luxembourg, 1932, p. 62).

  2. Renseignements aimablement fournis par notre confrère Charles Hiegel, conservateur aux Archives de la Moselle, à qui nous exprimons nos bien sincères remerciements.

  3. Encore jeune, G. Vernon avait cherché, sans succès, une autre situation ; sa venue à Gouvieux n'était peut-être pas étrangère à cette préoccupation puisqu'en cette localité fonctionnaient des moulins travaillant pour les faïenceries de Chantilly et de Creil. De plus, il est vrai, y résidaient de nombreux étrangers belges et anglais dont son beau-frère Henri Hurst (Arch. Oise, M, Recensements de la population, 1876).

  4. Les pièces rapportées de Russie par G. Vernon, cafetière, tasses à déjeuner sont de toute beauté. Elles comportent en russe la marque : De la fabrique de Gardner à Moscou. N° 2. - Cafetière, h 13 cm, d 4,8 cm, d. base 6 cm. Bleu de Sèvres avec deux motifs, roses et boutons roses, bleuets bleus, passiflores et liserons bleus, feuillage vert. Motifs décoratifs et bordures or bruni. Le couvercle est rendu préhensible par un bouton de rose blanc.